Commentaire: Austine, non, ce n'est pas son nom, ne lui demandez pas; il parle de petits riens, de l'enfance, du nord ; de ce soleil qui manque ; - moules frites en cornet, oui, s'il vous plait - ; y'a d'la vie et des gens tout autour, demandez-lui ; elle vous répondra en souriant, adossée à la mer, qu'elle aime les gens, oui ; puis qu'elle a besoin d'eux ; comme écrire et chanter. Lilloise d'origine, elle vit aujourd'hui à Rennes, donne de nouveau à entendre; et ça, c'est une vraie bonne nouvelle. Quatre ans après « La tendresse » (Super Classe/Paris/2002), c'est aux côtés de THIRDSIDERECORDS (FUGU, SYD MATTERS, COCOSUMA, STEEPLE REMOVE) et dans le sillage de « Rhume », EP déjà dans les bacs, qu'elle nous offre à l'automne son premier album: « Ouh la la la » ; oui, c'est son nom. Austine nous revient ; telle qu'en elle-même; cabotine et légère, lumineuse et sensuelle. Mais pas complètement seule ; Rodolphe ADELE, PIERRE C. et ROBIN LEDUC, qui en compagnon de route sur ce projet, signe la co-réalisation avec COCOSUMA ; arrangements limpides et soignés, lignes mélodiques claires, cet opus respire d'une volonté d'aller à l'essentiel ; là où la légèreté n'exclue rien. Entre folk intimiste et suave (Les arbres d'en face ; Novembre), pop aérienne et ciselée (Rhume ; Petite Pute !), austine peuple ses chansons de vulnérabilité ludique, d'amours contingentes ou effacées (Cigale glacée), puis de ces apparences qui se réchauffent dans le noir (Leitmotiv) ; elle expie les malentendus d'insouciances cabossées et d'harmonies mélancoliques qui ne se prêtent qu'au jeu du désir, toujours devant soi (Dormir). Que faire après l'amour ? Demandez-lui encore, elle vous répondra chanter, avec la douceur diaphane et l'ingénuité tactile d'une fin d'après-midi ensoleillée. N'en croyez pas un mot ; et pas davantage ce qu'on en dit : Brassens et Boggaerts à dos d'chameau avec Françoise Hardy escortés de Julie Doiron et Nick Drake, le tout mis en musique par Ennio Morricone ou Belle et Sebastian ? Drôle de balade, mais qu'importe. Ses références, elles sont d'abord dans le regard et la simplicité ; seule urgence véritable. Alors austine, c'est une Chanson française revisitée à l'aune de ses cousins anglo-saxons ; certes. Mais c'est aussi et avant tout autre chose ; singulière ; ou plutôt tout cela ; cristalline et pure ; Austine c'est d'abord une voix, une voix qui enlace, qui accompagne et qui reste ; une voix qui fait du bien. Ne l'écoutez pas.
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